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Leader Politique - Foryblan Dash BAKOULA. K

Je crois à la société du travail, des compétences & de l’émancipation.

7 Juillet 2020 , Rédigé par Foryblan Dash BAKOULA, Expert Consultant - Lobbyiste

On ne transformera pas l’économie Congolaise en brandissant des déclarations de bonnes intentions. 

On l’entend et on le lit à longueur d’articles : l’économie congolaise doit se réinventer pour jouer un rôle nouveau à la hauteur des enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux de notre pays et des attentes de nos populations. Ce pays avait autrefois une vraie économie jusqu’en 1997. Puis, elle a été mise  à mort volontairement pour mieux asservir le peuple à dessein, par la dictature de 40 ans. La crise du Coronavirus a mis un coup de projecteur sur ce problème cette non-économie que nous avons au Congo-Brazzaville, sinon celle assise UNIQUEMENT sur le PETROLE ! Peut-être va-t-elle jouer un rôle d’accélérateur à présent. Mais, pour le moins, ces sujets ne sont pas nouveaux. Et force est de constater que les choses doivent bouger pour améliorer les conditions et le quotidien des congolais. C’est fondamental.

L’économie congolaise d’après que nous devrons bâtir et à laquelle nous avons déjà réfléchit, n’émergera qu’à trois conditions : des règles du jeu claires et intangibles données par le législateur ; une pression sans relâche des parties prenantes notamment sur Tous les investisseurs, investisseurs étrangers, les clients et les collaborateurs congolais; et enfin des entreprises revisitant en profondeur leurs logiciels. Voici comment :

Il faut n Etat donnant et faisant respecter des règles du jeu claires dans l’économie. Pour bouger en nombre, les futurs dirigeants et autres créateurs d’entreprises au Congo-Brazzaville (M’Foa) auront besoin de règles du jeu fixées par le législateur concernant la valorisation des investissements bas carbone et la pénalisation des entreprises polluantes. Ici je veux dire que nous allons clairement délaissés les investissements orientés vers l’exploitation de nos ressources naturelles, pour des investissements plus « verts », moins polluants. Finis l’extraction du Gaz, du Pétrole à tout va. L’instauration au niveau national d’un prix du carbone (environ 200 000 FCFA la tonne) serait un signe fort envoyé aux acteurs économiques Total, Shell, BP, Exxon Mobil, ENI, et tous les autres. De son côté l’Etat congolais, lorsqu’il est présent au sein des conseils d’administration, devrait jouer de tout son poids pour pousser les équipes dirigeantes vers des politiques du temps long, plus vertes, plus de R&D, de réinvestissement, d’augmentation salariale et des conditions de travail. C’est loin d’être toujours le cas depuis 40, encore moins aujourd’hui. On va créer le Commissariat général au Plan qui fixerait le cadre des politiques de long terme pour notre économie.

Des parties prenantes tenant leurs exigences éthiques. Des étudiants qui doivent plus aisément pouvoir trouver des stages d’études, de poursuite d’études ou de fin d’études. Pousser les entreprises à modifier leurs pratiques. De nouvelles pratiques sociales, sociétales doivent émergés. Permettant ainsi plus facilement l’embauche des jeunes ayant finis leurs études, peu importe le niveau. En finir avec le complexe de supériorité ou d’infériorité dû aux études.  Elles définissent un certain nombre d’exigences sociales, sociétales et environnementales qui doivent être respectées. Création des Labels de bonnes pratiques des entreprises congolaises quelque soient la taille. Etre labélisée engage l’entreprise car elle inscrit le respect d’un certain nombre de pratiques éthiques dans ses statuts. Du coup, si elle y déroge, elle s’expose à des poursuites du législateur ou de ses parties prenantes avec tous les effets d’image associés. De plus, les labels servent de plus en plus aux acteurs à flécher leurs investissements ; aux salariés à moduler leur attraction ou leur engagement ; et aux clients-consommateurs à concrétiser — ou pas — leur acte d’achat.

Des entreprises congolaises modifiant leur logiciel de triple manière. Une gouvernance plus inclusive des parties prenantes et des exigences sociales, sociétales et environnementales. Dans bien des entreprises l’actionnariat, court-termiste, bloque toute tentative de construire un modèle d’affaire et de gouvernance compatible avec le bien commun. C’est possible. Qu’il s’agisse des salariés au conseil d’administration ou de la mise en place d’un comité des parties prenantes, le point névralgique est celui de la formation de ces nouveaux acteurs à la tenue de leur rôle complexe. Condition impérieuse d’un dialogue fécond, peu remplie à ce jour.

Un pilotage des indicateurs extra-financiers (niveau de formation, choix d’organisation, engagement carbone, égalité pro et salariale, avancement des femmes compétentes…). Les indicateurs extra-financiers expriment une volonté prospective de création de valeur. Les leviers environnementaux, sociétaux, sociaux et de gouvernance sont des sources de gains futurs pour l’entreprise. Qu’il faut justifier, ce qui n’est pas toujours simple. Ainsi s’approvisionner en Chine peut se justifier pour mettre en œuvre une politique de prix bas. Encore faut-il intégrer les externalités négatives de toute la chaîne de valeur : les conditions humaines de fabrication, les sources énergétiques utilisées, l’empreinte carbone du transport jusqu’au dernier kilomètre. En finir avec ces pratiques.

Une RSE qui se positionne au cœur du business. La RSE est restée dans bien des cas dans l’économie congolaise et dans les quelques entreprises qui l’ont, une sorte de caution morale. La réduction de l’empreinte carbone est « le » sujet aujourd’hui dans un Congo polluée. Elle se résume la plupart du temps à des déclarations peu soutenues par des politiques transparentes à la hauteur des enjeux. Les acteurs RSE devraient de toute urgence se positionner comme un acteur stratégique. En aidant les équipes dirigeantes à anticiper l’impact de la dégradation de l’environnement au Congo-Brazzaville sur le modèle d’affaire. Et à dessiner de nouvelles opportunités (nouveaux produits…). Leur légitimité future en dépend.

Les démarches à vocation sociale et sociétale sont, elles aussi, trop souvent déconnectées du business. La philanthropie sociale au profit des populations congolaises s’exprime le plus couramment sous la forme du mécénat de compétences. On peut aller plus loin en couplant, par exemple, des expérimentations sociales (retour à l’emploi de chômeurs congolaise, recrutement massif des jeunes non-diplômés, les formés, intégration massive des jeunes femmes en entreprise…) et des enjeux business. On le sait bien, de plus en plus de décideurs publics et privés définissent des critères sociaux comme condition d’accès à certains marchés. Ainsi nous mettrons sur pied les clauses d’insertion pour tous marchés publics, pour toutes créations d’entreprises par des investisseurs étrangers. Notamment la clause d’insertion. Ainsi l’insertion cesse d’être un alibi pour devenir stratégique dans l’approche des contrats.

On ne transformera pas l’économie congolaise, encore moins  les entreprises  congolaises en brandissant des déclarations de bonnes intentions. Les belles politiques, pour devenir réelles, doivent être reliées aux enjeux stratégiques et être appuyées par le législateur. Alors les acteurs économiques verront ce qu’ils peuvent gagner à mettre en œuvre des politiques au service du bien commun. Condition première de leur mise en mouvement.

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Moments de vérité dans le rapport de force qui doit s'installer face à la dictature de 40 ans au Congo-Brazzaville..

7 Juillet 2020 , Rédigé par Foryblan Dash BAKOULA, Expert Consultant - Lobbyiste

Certains épisodes en cinquante six ans de pseudo indépendance jettent une lumière crue sur l’état des rapports de force face à la dictature de 40 ans au Congo-Brazzaville. En 1977, commence la descente aux enfers du Pays avec le énième assassinat ourdit par le dictateur de 40 ans soutenu par des vassales affamés eux-mêmes jusqu’aujourd’hui. Chassé par le brillant scientifique Pascal Lissouba, 1992 ouvre un nouvel épisode de notre pays douloureusement refermé en 1997 par une tragédie sans nom soutenu par jacques Chirac.

Point commun de ces deux aventures : un homme à la solde des français, des puissances occidentales contre les intérêts de sa patrie, de son peuple, trop sûre de lui qui cherche à optimiser une fenêtre d’opportunité mal calculée. Ce qui l’a conduit à se maintenir au prix du sang, des vies des congolais au pouvoir contre la volonté d ceux-ci en majorité. Y intégrant à présent tous ses enfants, ses parents, amies, etc.

Notre pays le Congo-Brazzaville est tombé dans des travers Tribalo-Ethno-Régionalisme suicidaire. Une vraie poudrière, des gens vivant cote-à-cote et se regardant en « chien de faïence ».  Les Occidentaux ont peut-être surestimé leurs forces en maintenant le dictateur de 40 ans, Mr 8%, à la tête de notre beau pays. Charge à nous à présent, à la veille de Cinquante Six ans d’indépendance et de néo-colonialisme et de Tribalisme Nordique, de renverser la vapeur afin de mettre hors d’état de nuire ce régime familiale. Saurons-nous parvenir aujourd’hui à un autre moment de vérité ? Saurons-nous reprendre le pays en main, notre avenir et le destin de notre pays en main ?  Nous nous trouvons peut-être en face de trois tournants. Un moment de vérité pour  la démocratie congolaise d’abord, face à l’offensive autoritaire qui est là depuis quarante ans. Cette épreuve comporte en elle-même un autre test, pour les « vieilles » baronnies nationales notamment dans le Nord, les quartiers Nord de Brazzaville, bastion de soutien aveugle à ce régime, qu’ils comprennent qu’elles devraient cesser de laisser le champ libre aux membres tout-puissants « aux pieds d’argiles » de ce régime, notamment les potentiels successeurs résurgent. Enfin, le système international arrive à une sorte de « prêt à lâcher » le dictateur et son régime, à la condition que le Peuple congolais réagisse lui-même ! Au prix de leurs vies !

Allons-nous enc ore laisser ce régime vomit être là, à spolier l’avenir des congolais ? Si nous ne nous bougeons pas, rien ne bougera, c’est au prix de NOS VIES, de VOS vies, car l’arbre de la Liberté se nourrit du sang des martyrs. Cessez d’avoir peur ! Il faut affronter les chars, les rebelles, les milices, son armée ethnique, sa garde prétorienne présidentielle, ses mercenaires. Ce n’est qu’à ces prix-là que nous reprendrons le contrôle de notre destin, de notre pays sur l’étendue des 342 000 km². Tout autre discours ne sera et ne serait que MENSONGE !

 

Que Vive le Congo Libre et Libéré !

 

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